Laetitia Bezain/AP/SIPA
De plus en plus d’habitants du Sud de Madagascar fuient chaque année la région en raison de la sécheresse et de la famine.
Des Malgaches quittent le Sud de la Grande Île depuis 2015 pour fuir la sécheresse et la famine qui en découle. Ce phénomène de migration climatique devient de plus en plus important tous les ans. Après trois années de sécheresse consécutive, de plus en plus de camions surchargés, remplis de migrants, sont arrêtés par les gendarmes sur la route reliant le Sud vers le Nord et l’Ouest du pays où ils souhaitent se réfugier et démarrer une nouvelle vie loin de la sécheresse.
Une enquête, réalisée par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), a révélé que le nombre des Malgaches souffrant d’une situation d’insécurité alimentaire dans le Grand Sud et le Grand Sud-est de Madagascar pourrait passer de 1,06 millions à 1,35 million.
> Une opération de solidarité pour la lutte contre la famine dans le Sud de Madagascar
Face à cette migration climatique qui prend de l’ampleur tous les ans, l’Etat malgache a décidé de prendre des mesures pour soutenir les migrants, rapporte Madagascar-tribune.com. Un comité interministériel a été créé pour prendre en charge ces gens contraints de quitter leur région. Ceux qui souhaitent rejoindre la région de Bongolava dans le Nord de l’île bénéficieront du soutien de l’Etat qui fera le nécessaire pour les aider à atteindre leur destination.
Le gouvernement propose aussi aux migrants le titre vert. Il s’agit d’un projet qui permet à chaque famille l’acceptant de bénéficier d’un terrain cultivable d’une superficie de 1 000 m2 dans la région d’Analamanga située dans le centre de l’île et incluant la capitale Antananarivo.
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