Candidat à sa propre succession, le chef de l’Etat de la Grande Ile Hery Rajaonarimampianina a respecté ce que dit la Constitution malgache.
C’est au palais d’Etat d’Iavoloha que le président de Madagascar Hery Rajaonarimampianina a annoncé sa démission vendredi 7 septembre. Candidat à l’élection présidentielle malgache, il s’est plié aux exigences de la Constitution lui obligeant à quitter son poste 60 jours avant le premier tour du scrutin prévu le 7 novembre prochain. "Je vous demande ainsi de prendre acte de ma démission qui est la suite logique de ma candidature à l’élection présidentielle du 7 novembre 2018", a-t-il écrit dans sa lettre de démission reprise par le journal Midi Madagasikara. D’après toujours la Constitution, le président du Sénat Rivo Rakotovao va assurer l’intérim de la présidence jusqu’à l’investiture du nouveau président. Le président par intérim n’est autre qu’un proche d’Hery Rajaonarimampianina et ancien chef du HVM, le parti présidentiel.
Hery Rajaonarimampianina s’est ensuite adressé à la nation dans un discours retransmis à la radio et à la télévision nationale malgache. Le candidat à l’élection présidentielle à Madagascar a profité de son intervention pour souligner qu’il a toujours respecté scrupuleusement les termes de la Constitution. Il s’est également dit content de repartir en campagne qui s’annonce rude avec la candidature de ses trois prédécesseurs : Didier Ratisraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
Cette décision de l’ancien président malgache a été saluée par l’Union africaine. Ramtane Lamamra, Haut représentant de l’Union africaine a parlé d’un acte digne d’un homme d’Etat. "Il a ouvert la perspective à une campagne électorale démocratique, inclusive, et également à la tenue d’une élection présidentielle réellement démocratique et qui permettra au peuple malgache de choisir librement son président", a-t-il déclaré sur le récit de RFI.
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