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Le problème de délestage dans la ville d’Antalaha, au nord-est de Madagascar, a viré au drame mercredi 20 mars. En colère, les manifestants ont incendié l’établissement. Deux personnes ont trouvé la mort.
Deux hommes ont péri mercredi 20 mars lors de la manifestation des clients de la Jirama, Compagnie d’eau et d’électricité de Madagascar, à Antalaha, relate l’expressmada. Ils se sont mobilisés pour protester contre les coupures incessantes d’électricité dans cette grande ville, réputée dans le monde pour la qualité de ses vanilles.
Les proches des victimes ont affirmé que les décédés ont été exécutés à coups de fusil. Outres les deux décès, les autorités locales ont fait état de la blessure d’un autre homme et une femme.
Les forces de l’ordre ont reconnu avoir usé d’armes à feu, plus précisément des tirs en l’air, en voyant l’inefficacité des bombes lacrymogènes sur les manifestants. Elles ont parlé d’une foule devenue incontrôlable.
La Gendarmerie nationale a précisé que la cause des décès n’est pas encore confirmée. "Selon les uns, ils ont été tués par balle. D’autres disent qu’ils ont trouvé la mort dans des bousculades", a-t-elle ajouté.
Selon L’Expressmada, les manifestants ont tenté de mettre également le feu à la centrale thermique à Ambatoratsy après l’incendie du bureau de la Jirama. Le calme n’est finalement pas revenu que vers 19h45 (heure locale).
Les manifestants ont commencé par un rassemblement devant le "tranom-pokonolona" (salle communautaire en français) mercredi après-midi, avant de se diriger vers le bureau administratif de la Jirama, qui sert aussi de logement pour le directeur d’agence. La foule a d’abord réclamé la démission de ce dernier, avant de forcer le local pour y mettre le feu. Le directeur et sa famille s’en sont sortis sans égratignure.
Pour sa part, la Jirama a envoyé un communiqué expliquant que le délestage à Antalaha est dû à une panne des groupes. Ces derniers auraient déjà été réparés. De nouveaux groupes auraient été acheminés vers la ville au début du mois de février, mais ils ont été bloqués à Daraina en raison de l’état de la route. La compagnie aurait également envoyé, ce jeudi, cinq nouveaux groupes par bateau via le port de Toamasina.
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