Illustration - SVETLANA DOJCINOVIC/SIPA
Le député d’Ikongo (sud de Madagascar), Jean Brunelle Razafintsiandraofa a affirmé l’existence du commerce d’enfants dans ce district. Le gouvernement malgache s’est dépêché de démentir cette information.
Depuis plusieurs jours, le supposé commerce d’enfants dans le district d’Ikongo (sud) a suscité la polémique à Madagascar. Cette nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux provoquant la colère et l’indignation des internautes. Lors du conseil des ministres, le gouvernement malgache s’est dépêché de démentir l’existence de ce phénomène mercredi 11 janvier, rapporte Tribune de Madagascar.
Dans un communiqué, l’exécutif a annoncé que les faits ne sont pas confirmés après les investigations menées et le rapport de l’Organe mixte de conception de la région Vatovavy, appuyé par le rapport du préfet de Manakara. La CINDH (Commission nationale indépendante des droits de l’homme) a également précisé l’impossibilité de confirmer les informations après enquête sur place.
Cette entité a pourtant révélé que certains parents ont dû abandonner leurs enfants à des proches ou à des personnes ayant la possibilité de les prendre en charge, car ils n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins. "Quinze enfants seraient dans ce cas, trois autres ont été quant à eux abandonnés par leurs parents", a souligné la commission.
Outre la CINDH, des responsables de la sécurité publique et de la gendarmerie du district se sont aussi exprimés sur cette affaire. Des autorités locales ont démenti les propos du député d’Ikongo, Jean Brunelle Razafintsiandraofa auprès d’une radio locale. Pourtant, cet élu a persisté que des parents vendent leurs enfants dans le district. Il a diffusé le témoignage d’une maire de la commune rurale d’Andefakony, Louisette Rakotoarilalala, pour appuyer ses dires. Cette dernière a confirmé aux médias que le commerce d’enfants existe dans cette partie de la Grande Ile.
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