Â' PATRICK GELY/SIPA
Lors de son déplacement à Antsirabe, une province située à 167 km au sud de la capitale de Madagascar, le président Andry Rajoelina a répondu aux attaques contre les projets de l’Etat.
Samedi 19 et dimanche 20 octobre, le président de Madagascar était en déplacement dans la province d’Antsirabe, dans le cadre d’une tournée pour lancer ses projets de campagne. Il a évoqué des initiatives qui pourraient favoriser le développement et la modernisation rapides et durables des différentes régions du pays et en a profité pour faire des répliques à ses détracteurs. "Les réfractaires au développement sont des ennemis de la nation", a déclaré Andry Rajoelina, en critiquant ce qu’il considère comme des manœuvres politiques anti-développement.
D’après le site d’information locale, L’Express de Madagascar, le chef de l’Etat a souligné l’importance de la "cohésion" pour le développement du pays. Il estime pourtant que certains "refusent le progrès et veulent entraver notre marche en avant". Andry Rajoelina a affirmé qu’avec ses collaborateurs, ils déployaient tous leurs efforts pour faire le nécessaire afin d’atteindre les objectifs fixés, mais "il y a ceux qui… disent que tout ce qu’on fait est mal et inapproprié".
Andry Rajoelina n’a pas précisé à quel projet, il faisait référence, mais d’après le journal, ses propos auraient un lien avec le projet de construction de la nouvelle ville baptisée ’Tana-Masoandro’, non loin de la ville d’Antananarivo. Cette initiative vise à offrir de meilleures conditions de vie aux habitants, pourtant, il nécessite d’exproprier les riverains et de remblayer les rizières qui leur permettent de gagner leur vie. Refusant cette idée, des propriétaires terriens et des riverains se sont manifestés. De violents affrontements ont éclaté jeudi 17 octobre, entre ces derniers et des éléments de la gendarmerie nationale.
A la suite de ces initiatives contestataires, des appels au dialogue entre les habitants et l’Etat ont eu lieu. Le Sénat, le Conseil du Fampihavanana Malagasy, le Haut conseil pour la défense de la démocratie et l’Etat de droit, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, se sont unis pour demander au gouvernement de suspendre le lancement du projet, le temps de trouver un accord. Mais un rétropédalage ne se semble pas être dans les plans du pouvoir exécutif. Andry Rajoelina a laissé entendre dans son allocution qu’il comptait maintenir le cap dans la réalisation de ses engagements. "Nous avançons, bien que plusieurs tentent de nous en empêcher", a-t-il dit.
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