Selon Andry Rajoelina, la corruption des magistrats est connue de tous. Comme preuve, il a révélé plusieurs cas de coupables qui sont relâchés après leur procès, rapporte Midi Madagasikara.
Le président de la Transition Andry Rajoelina a prononcé sa déclaration choc hier lors de la cérémonie solennelle de la rentrée judiciaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à la Cour suprême à Anosy - Antananarivo. D’après lui, des faits de corruption sont monnaie courante dans les tribunaux de la Grande île. Ainsi, il presse les magistrats à faire preuve d’un " comportement digne " d’un gardien de la loi afin de "rehausser la valeur de la justice malgache ".
"Je réclame une justice propre et équitable car les Malgaches ont droit à une justice fiable pour mettre fin aux rumeurs de juges corrompus ", déclare Andry Rajoelina devant les nouveaux membres du Conseil supérieur de la magistrature. " C’est la condition sine qua non pour amener le peuple à faire confiance aux magistrats ", selon ses dires.
Puisque l’exemple doit venir d’en haut, le jeune dirigeant malgache s’est prêté à une profession de foi. " Je déclare solennellement ici devant vous que je ne ferai jamais d’intervention ni de trafic d’influences au tribunal. C’est tout le contraire de mon état d’esprit ", déclare Andry Rajoelina, président du CSM, et qui s’exprime en sa qualité de chef suprême de la magistrature. Par ailleurs, le président de la HAT s’est dit partisan de l’indépendance de la justice. Il s’est également déclaré favorable à la mise en place de la Haute cour de justice. Une instance prévue par la Constitution, mais dont la création nécessite des préparatifs, d’après lui.