Madagascar se fixe un objectif ambitieux pour le prochain cycle de financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), visant à obtenir 100 millions de dollars pour la période 2026-2030.
Le gouvernement malgache a clairement exprimé son intention d’obtenir une enveloppe plus conséquente lors du 9e cycle de financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Cette volonté a été affichée à deux reprises lors d’événements marquants : d’abord au palais d’État d’Iavoloha, puis lors de l’ouverture du Dialogue national du 8e cycle de programmation du FEM. La présence de Carlos Manuel Rodriguez, PDG du FEM, à cet événement souligne l’importance accordée par Madagascar à ce partenariat stratégique.
Madagascar, l’un des principaux bénéficiaires du FEM en Afrique, souhaite obtenir un financement plus important pour répondre aux défis croissants liés à la préservation de l’environnement. Les nouvelles priorités incluent la résilience au changement climatique et l’intégration de la nature dans le développement économique local et national. Ces objectifs sont essentiels pour assurer l’adhésion des communautés vivant autour des aires protégées, un facteur clé pour le succès des initiatives environnementales.
Le président Andry Rajoelina joue un rôle central dans cette démarche, incarnant ce que le ministre de l’Environnement, Max Andonirina Fontaine, décrit comme une "diplomatie verte". Lors de sa rencontre avec Carlos Manuel Rodriguez à Iavoloha, le chef de l’État a réitéré l’engagement de son administration à intensifier les efforts de protection environnementale, marquant ainsi le lancement officiel du plaidoyer malgache pour le FEM 9.
Madagascar semble bien positionné pour atteindre son objectif. Le pays a déjà reçu 78 millions de dollars dans le cadre du cycle de financement FEM 8 en cours, un signe encourageant pour l’avenir. Si Madagascar maintient sa dynamique actuelle, l’objectif de 100 millions de dollars pourrait être à portée de main, d’autant plus que la visite du PDG du FEM est perçue comme un signal positif.
Pour convaincre le FEM d’augmenter son soutien, Madagascar met en avant des projets prometteurs, notamment dans le domaine de l’écotourisme et d’autres initiatives visant à améliorer les revenus des communautés locales. Ces projets visent à démontrer que la protection de l’environnement peut être un levier puissant pour le développement économique, un objectif double qui pourrait bien séduire les partenaires internationaux du pays.
Source : L’Express de Madagascar