Selon un rapport de l’ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives) Madagascar, seulement 5 kilos d’or ont été exportés au cours de l’année écoulée. Les entreprises ayant obtenu leur agrément de comptoir n’ont donc pas atteint leurs objectifs. Loin de là.
Initialement, neuf opérateurs avaient sollicité un agrément auprès de l’Agence nationale de la filière or (Anor). En octobre 2023, six d’entre eux ont obtenu leur licence pour un an, selon l’organe chargé de la transparence minière. Après la levée de la suspension des exportations en mars 2023, l’État avait fixé des objectifs ambitieux. Le Premier ministre Ntsay Christian avait déclaré que 500 kilos d’or devaient être exportés dans les 100 jours suivant le lancement du Programme de mise en œuvre (PMO) de la Politique générale de l’État (PGE), et six tonnes en 2024. Cependant, les opérateurs ont rencontré des obstacles, notamment des prix locaux de l’or dépassant les tarifs internationaux, rapporte le média 2424.mg.
> À lire aussi : Madagascar : Andry Rajoelina annonce l’ouverture de la vente de pièces d’or aux touristes
Lors du Conseil des ministres du 6 mars, l’État a donné aux exportateurs agréés deux mois pour respecter leurs engagements sous peine de retrait d’agrément. Il était exigé qu’au moins 15 % des volumes engagés soient exportés, avec un rapatriement équivalent des devises. Pourtant, selon le dernier rapport de l’ITIE, seuls 5 kilos d’or ont été exportés. Ce rapport précise également un taux de rapatriement de 88,42 % pour les devises issues des exportations légales depuis février 2024. Lors de la présentation de la PGE, l’État visait 75 tonnes d’or exportées sur cinq ans, combinant exploitations industrielles et artisanales pour atteindre cet objectif.
> Toute l’actualité à Madagascar sur LINFO.re