Ce chiffre alarmant sur l’Éducation nationale à Madagascar a été révélé par la Banque mondiale à l’issue de l’enquête sur les Indicateurs de Prestation de Service en Éducation effectuée en 2016.
Ce taux de pourcentage inclut également les enfants exclus de l’école. D’après les résultats de l’enquête sur les Indicateurs de Prestation de Service en Education effectuée en 2016 dans la Grande Ile, 97 % des enfants en âge de fin de cycle primaire ne peuvent ni lire ni comprendre un texte. Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour Madagascar a qualifié la situation comme une "urgence à résoudre". Lors de la présentation du Mémorandum Economique de Madagascar, la responsable a lancé une alerte aux autorités malgaches. Face à ce taux élevé d’enfants analphabètes, "quel futur prépare-t-on pour ce pays ?", a-t-elle lâché.
D’après les études effectuées au mois de mars 2019 sur les indicateurs de prestation de service en Education, 48 % des élèves malgaches ont du mal à réaliser de simples opérations mathématiques. Ces lacunes pourraient s’expliquer par la compétence des enseignants en termes de capacités pédagogiques. Comme relayé par le journal Midi Madagasikara, "seul un enseignant sur 1 000 a eu un score égal ou supérieur à 80 % sur les tests de Français et de mathématiques. En outre, près de 20 % des enseignants n’ont pas réussi à effectuer une soustraction de nombres à deux chiffres (86-55) et 55 % ni à additionner des nombres décimaux : 0,24+0,57".
A titre de solutions, la Banque Mondiale préconise un alignement du calendrier scolaire à la saison agricole et un recrutement méritocratique des enseignants. Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour Madagascar ne trouve aucun problème à l’idée que le Plan Sectoriel de l’Education parte d’un constat. Selon elle, le plus important est de connaître la nature du problème à résoudre. "Il faut que nous tous, sachions que chaque jour qu’on discute, il y a des milliers d’enfants qui ne peuvent pas lire ni écrire.", a-t-elle conclu.
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