Les autorités malgaches ont découvert près de 11 000 tortues radiata à Madagascar dans une situation sanitaire déplorable. 900 ont dû être brûlées.
C’est une découverte effarante qu’on fait des membres de l’agence de l’environnement de Madagascar dans la commune de Tuléar. Des tortues radiata (ou étoilées) entassées dans une maison, déshydratées et dénutries.
A Madagascar, un virus est actuellement en train de tuer plusieurs tortues rayonnées, une espèce protégée et endémique de l’île.
Ce virus risque de causer l’extinction de l’espèce si rien n’est fait.
Plusieurs tortues étaient très malades et sont décédées des suites d’un virus très dangereux, car potentiellement destructeur pour la population de reptiles.
Les cadavres de reptiles sont incinérés. Les vétérinaires et sauveteurs quant à eux, tentent de sauver les tortues qui peuvent l’être. Ces dernières ont été transférées dans un refuge spécialisé.
À La Réunion, les professionnels s’inquiètent. "C’est vraiment gravissime pour une espèce endémique à ce pays, considérée comme en voie de disparition. La Réunion n’est pas encore concernée, mais ce qu’il faut absolument éviter, au niveau de l’épidémie, c’est que l’une de ces 10 000 tortues saisies se sauve ou soit de nouveau l’objet d’un trafic. Et qu’elle vienne infester entièrement Madagascar ou La Réunion", avance Emmanuel Lemagnen, président de la société chéloniophile de Bourbon.
Les autorités malgaches ont saisi près de 11 000 tortues sur la commune de Tuléar, enfermées dans une habitation. "Ils avaient des tortues dans la salle de bain, dans la cuisine, partout dans la maison", décrit Soary Randrianjakizanaka, directrice régionale de l’agence de l’environnement de Madagascar dans les colonnes de Maxi Sciences.
La tortue radiata (rayonnée ou étoilée) est une espèce endémique de Madagascar. Elle est fortement mise en péril par la déforestation mais également par le braconnage.
Selon la Turtle Survival Alliance, il ne resterait plus que quelques millions de tortues : "Elle sont en train d’être prélevées à ce que j’appellerais un taux alarmant, catastrophique", s’émeut Rick Hudson.
Les tortues saisies étaient destinées à la vente pour leur viande dans des pays asiatiques ou encore comme animaux de compagnie.