Pour l’année 2020, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a enregistré 700 constructions illicites dans la capitale. Un chiffre qui pourrait bien augmenter.
"Il est possible qu’il en ait d’autres", confirme Niry Rasamoelimihamina, directeur de l’urbanisme au sein de la CUA, à L’Express de Madagascar. Effectivement, il y a un peu plus de 5 ans déjà, la CUA et le Service autonome de la maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva) avaient décelé des milliers de constructions sur des réseaux d’assainissement dans plusieurs quartiers populaires de la capitale Antananarivo. "Seules, quelques-unes ont été démolies", affirme de son côté Max Rostand, chef du service de l’Assainissement des eaux usées du Samva. D’ailleurs, il ajoute qu’au moins 60% des maisons dans la capitale sont illicites.
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Ce qui pousse les habitants de la capitale à entrer dans l’illégalité sont sans doute le coût et les attentes des procédures de demande de permis de construire. En effet, le plan de construction doit être validé par un spécialiste, plus précisément un ingénieur en bâtiment. Ce qui n’est pas à la portée de tous !
Quant à l’autorisation de construire, elle est normalement délivrée un mois et demi après le dépôt des dossiers à la CUA… "Si tous les dossiers sont complets et en règle et qu’il n’y a pas d’observation technique". Et ce n’est pas toujours le cas…
L’exode rural et la hausse permanente de la population à Antananarivo sont considérés comme les principaux facteurs de ces constructions illégales.
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