Une étude sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, a été menée dans 7 grandes villes de Madagascar. Les résultats suscitent l’inquiétude.
En raison du développement technologique, l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un fait de plus en plus fréquent à Madagascar.
Une étude sur ce sujet a été réalisée par l’ECPAT France dans les six ex-chefs-lieux de provinces ainsi que dans les villes de Taolagnaro et de Nosy Be. Les résultats sont préoccupants, car ils ont montré que 44% des enfants malgaches sont concernés par ce phénomène, rapporte Midi Madagasikara.
D’après Irène Razafindranovona, responsable plaidoyer auprès de l’ECPAT France Madagascar, l’exploitation sexuelle des enfants en ligne se présente sous 5 étapes différentes.
Les agresseurs essaient de séduire l’enfant et de gagner sa confiance avant de demander un échange de photos accompagnées de messages à caractère sexuel. Selon ses dires, les abuseurs persuadent, par la suite, les enfants d’envoyer des photos ou des vidéos en direct à travers la webcam.
Au final, ils menacent de diffuser ces images sur les réseaux sociaux tout en proposant aux enfants des rapports sexuels, en échange de leur silence.
"Avec le développement de la nouvelle technologie, les enfants commencent à se familiariser avec l’internet dès l’âge de 9 ans. La sensibilisation des parents et des enfants doit être davantage renforcée ", a signifié la responsable.
Dans le cadre de la lutte contre ce fléau, de nombreuses mesures ont déjà été mis en place.
Entre autres, on peut citer le portail mondial de signalement contre les abus et exploitations sexuelles en ligne sur la Grande Ile. Il s’agit d’un dispositif permettant aux citoyens de Madagascar et du monde entier de signaler les images et vidéos d’abus sexuels, à l’encontre des enfants malgaches, apparus sur Internet.
Ces signalements sont effectués de façon sécurisée et anonyme, note le journal. Des experts d’IWF analyseront les contenus signalés à l’aide des technologies modernes et efficaces.
L’objectif est de supprimer ces images et d’empêcher qu’elles n’apparaissent sur Internet sans pour autant empêcher les poursuites pénales des auteurs.
Outre ce portail, une ligne verte 147 et le site arozaza.mg, ont été également mis en place pour signaler des violences sexuelles et des contenus préjudiciables aux enfants en ligne.
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