Après le drame du 3 octobre, les corps de Roberto Gianfala et de Sébastien Judalet seront rapatriés vers leurs pays d’origine. Une contre-autopsie est prévue après le rapatriement de la dépouille du Français.
Depuis le lynchage populaire dont ils ont été victimes le 3 octobre dernier, les dépouilles de Roberto Gianfala et Sébastien Judalet sont toujours conservées à la morgue de l’hôpital de Nosy-Be. Mais à la demande de leurs familles, le rapatriement des corps vers leur pays d’origine a été annoncé par la presse malgache et aura lieu dans les jours à venir.
Alors qu’une vingtaine de
suspects se trouvent désormais derrière les barreaux, les proches de Sébastien Judalet ont fait savoir qu’une seconde autopsie sera pratiquée une fois ses restes rapatriés en France.
L’Express de Madagascar rappelle que le ressortissant français « a été brûlé sur un brasier après avoir été matraqué à mort ». Jusqu’à présent, son corps carbonisé n’a pas fait l’objet d’une expertise médico-légale afin de l’identifier formellement.
« Sa dépouille sera transférée à l’institut médico-légale d’Evry en Essonne. Des analyses ADN seront réalisées afin d’être sûr qu’il s’agit bien du corps de Sébastien (Judalet, ndlr) », fait ressortir l’avocat de la famille du Français, Me Bertrand Salquain.
Selon L’Express de Madagascar, les parents de Sébastien Judalet, installés en métropole, cherchent actuellement un vol pour ramener la dépouille de leur fils en France. Et c’est le parquet de Bobigny en Seine-Saint-Denis qui s’occupent des procédures administratives.
Par ailleurs, le corps du Franco-italien Roberto Gianfala sera également rapatrié, tandis qu’une plainte pour meurtre aggravé d’actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort, a été déposée le 14 octobre dernier par sa sœur auprès de la police judiciaire d’Annecy, dans la région de Rhône-Alpes.
Parallèlement, l’enquête menée par la gendarmerie se poursuit sur l’île malgache de Nosy-Be afin de mettre la main sur d’autres suspects en fuite. « Une commission rogatoire émise par le parquet du tribunal à Antananarivo est toujours effective. Actuellement, nous sommes à la recherche de plusieurs individus en cavale », indique un gendarme proche du dossier.
Selon le responsable de la gendarmerie, les deux Européens avaient été froidement tués par la foule après avoir été suspectés de rapt d’enfant et de pédophilie. Des suspicions qui se sont révélées
sans fondement.
Le souvenir de l’horreur reste encore vif, mais « ce qui importe à sa famille aujourd’hui, c’est de pouvoir lui offrir une sépulture digne », souligne l’avocat de la famille de Sébastien Judalet.
En outre, les investigations portant sur le lynchage du Malgache d’origine comorienne Zaidou piétinent jusqu’à maintenant et les auteurs courent toujours, d’après L’Express de Madagascar.