Selon le classement mondial sorti par Reporter sans frontières (RSF), le classement de Madagascar recule encore cette année. En 2022, la presse malgache pointait à la 98ème place, cette année, elle dégringole à la 101ème place.
Madagascar reste sur la pente descendante au niveau de la liberté de la presse. Les notes sorties par Reporter sans frontières (RSF), accusent un net recul passant de 58,02 à 56,66.
La conséquence de cette baisse se traduit par le fait que le pays se place maintenant dans le groupe des pays à situation problématique se rapprochant malheureusement des nations à situation difficile.
L’organisme international détaille les raisons de cette baisse de note par plusieurs facteurs. Le score général de Madagascar est plombé par la note basée sur les critères économiques : 36,71 sur 100. Pourtant, elle remonte un peu par rapport à celle de 2022 : 35,08 sur 100. L’indicateur économique traîne à la 126ème place. Reporter sans Frontières souligne que "la précarité de la presse malgache a des conséquences désastreuses sur la qualité de l’information et l’indépendance des médias". L’organisme déplore également le "niveau de concentration des médias qui crée des positions dominantes".
Plusieurs médias malgaches sont tenus par des politiciens rendant la neutralité des journalistes assez délicate. Les salaires très faibles des journalistes ont été pointés du doigt par l’organisme.
La précarité reste une des raisons principales du risque de corruption ainsi que la pratique du "felaka". La nécessité de "Cumuler des petits boulots" s’impose et les journalistes sont coincés "en situation de conflit d’intérêt en travaillant en parallèle auprès de responsables politiques".
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