Madagascar devrait afficher cette année une croissance de 0,6% de plus par rapport à 2013 grâce notamment au secteur minier qui demeure l’un des moteurs de l’économie du pays malgré la crise.
La crise sociopolitique qu’endure
Madagascar depuis le coup d’Etat de 2009 empiète, certes, sur les perspectives de développement du pays, mais, malgré tout, une légère expansion de son taux de
croissance devrait s’observer cette année.
« Une telle hausse de la croissance est surtout due à la bonne santé de nos industries extractives telles que le Quit Madagascar minerals (QMM) et le projet Ambatovy », explique sur le journal local Express une source auprès du Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar ou CREAM.
« Ces grandes entreprises n’ont pas été touchées par la crise. Leurs activités se concentrent essentiellement sur l’extraction et l’exportation. Par rapport aux entreprises textiles et agro-alimentaires, les industries extractives ne dépendent pas du commerce intérieur du pays », poursuit-elle.
A noter que le QMM opère dans l’extrême sud-est de la Grande île, à Fort-Dauphin où il extrait de l’ilménite et du zircon à partir des sables minéraux lourds. Pour sa part, le projet Ambatovy exploite les gisements de cobalt et de titane dans la province de Tamatave, dans l’est du pays.
Les activités de ces deux sociétés contribuent à hauteur de 74,6% à la croissance du secteur secondaire malgache qui a bondi de 10,5%, toujours d’après la même source.
L’apport des zones franches, lui, reste assez faible, de l’ordre de 2,1%. Entre 2012 et 2013, le dynamisme croissant du secteur minier a fait augmenter de 2,8% la production au niveau du secteur secondaire, passé de 5,1% à 7,9% en un an.
Le régime actuel reste convaincu que le secteur minier peut sortir le pays du gouffre économique dans lequel il s’est embourbé depuis 2009. Lors de son passage à Paris, la semaine dernière,
le président Hery Rajaonarimampianina a une nouvelle fois vanté les potentiels miniers de la Grande île devant une centaine d’opérateurs français qu’il souhaite voir investir à Madagascar une fois que l’Etat de droit sera rétabli dans le pays et que la question d’insécurité soit réglée.