Madagascar est classé parmi les pays où la mise en place d’une politique de sauvegarde des dugongs constitue une urgence.
Le nord de la Grande île, notamment les parcs marins de Nosy Hara, a été identifié en 2009 comme l’un des refuges de ce mammifère marin, en tout cas, pour la zone ouest de l’Océan Indien.
Mais les riverains semblent ne pas avoir pris conscience de cette richesse exceptionnelle et se livrent à des captures incontrôlables pour leurs besoins quotidiens. « Les chasseurs de dugongs ont révélé en avoir tué entre 10 et 200 au cours de leurs vie », indique le quotidien malgache Les Nouvelles, évoquant le cas de deux villages situés aux abords de la baie d’Ampasindava et de Nosy Faly.
La pêche, la pollution, l’urbanisation des côtes, le tourisme ainsi que le trafic maritime qui ne cesse de s’intensifier, constituent également des menaces pour cette espèce, connue comme étant le seul herbivore parmi les innombrables mammifères marins.
Justement, cette disparition progressive des dugongs est liée au fait que l’herbe, sa principale nourriture, commence à se raréfier alors qu’un dugong adulte en a besoin de l’ordre d’une quarantaine de kg par jour pour survivre.
Depuis 2009, l’ONG Community centred conservation (C3) a lancé un projet baptisé « dugong sans frontières » dans les localités cibles.
Cependant, vu la menace qui pèse sur cette population de mammifères marins, les actions doivent désormais monter à un degré beaucoup plus haut. Ceci dit, les campagnes de sensibilisation des riverains doivent être accompagnées de contrôles plus stricts si l’on veut préserver durablement cette richesse naturelle. Surtout que dans le monde, Madagascar, Mayotte et le Pacifique ouest seraient les seuls qui abritent un certain nombre de dugongs, lesquels ont fuit depuis des années les littoraux des Maldives, de Taïwan ou de l’île Maurice, comme le révèle une étude menée en 2008.