Illustration - Zou Andriamambola/AP/SIPA
Le sud de la Grande Île voit ses champs dévastés par une nuée destructrice. Favorisés par les récentes pluies, les criquets ravagent les cultures. Les agriculteurs doivent sauver ce qui peut encore l’être avant qu’il ne soit trop tard.
Une invasion de criquets dévaste actuellement le sud de Madagascar. Des essaims envahissent les champs, mettant en péril les récoltes et menaçant la sécurité alimentaire des habitants.
Les paysans d’Ivohibe, dans la région d’Ihorombe, redoutent une baisse de leur production de riz pour la récolte de 2025. Cette année, la saison de culture a démarré plus tard en raison des pluies tardives. Ce n’est qu’en février qu’ils ont pu commencer à repiquer. Mais, dès l’apparition des premières pousses, des criquets ont envahi les champs
Les dégâts sont déjà considérables. Les champs de riz, de manioc, de maïs et d’arachides sont ravagés sur plusieurs hectares. Les criquets ont détruit une grande partie de la végétation ce mois de mars, selon les témoignages des agriculteurs rapportés par L’Express de Madagascar.
Les pluies abondantes de ces derniers mois ont favorisé la prolifération des criquets. Le ministère de l’Agriculture, soutenu par ses partenaires, a donc mis en place des mesures d’urgence. Des interventions ont été menées à grande échelle : plus de 5 500 hectares ont été traités au sol au 10 mars, et plus de 123 000 hectares par des traitements aériens.
À Ivohibe, les agriculteurs ne restent pas les bras croisés. Pour protéger leurs récoltes, certains utilisent des pesticides, tandis que d’autres recourent à des moustiquaires pour capturer et éliminer les criquets.
Malgré les opérations menées par l’État, les essaims de criquets sont loin d’être éradiqués. Les paysans implorent un soutien renforcé pour éviter une crise agricole.
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