CHINE NOUVELLE/SIPA
Dans le cadre des élections législatives à Madagascar, 450 candidats députés n’ont pas désigné leurs trésoriers de campagne.
Quelques jours après le début de la campagne pour les élections législatives à Madagascar, les candidats qui ont plus de moyens financiers se distinguent de leurs concurrents. D’après le journal Midi Madagasikara, seuls 360 sur les 810 candidats députés ont désigné leurs trésoriers de campagne. Pourtant "la loi organique n° 2018-008 relative au régime général des élections et des référendums impose cette obligation", a rappelé Thierry Rakotonarivo, le vice-président de la CENI ou Commission électorale nationale indépendante. Alors, les 450 autres candidats sont des hors la loi qui enfreignent manifestement les lois électorales.
Et ces derniers qui ignorent cette loi ne craignent rien, car le cadre juridique régissant les élections à Madagascar reste muet quant aux sanctions qu’encourent les candidats, a-t-il déploré. En effet, aucun délai n’est imposé par les lois électorales malgaches pour la désignation de ces trésoriers de campagne. Alors, ceux qui ignorent cette obligation ne pourront pas être disqualifiés.
>>> A lire aussi : Elections législatives à Madagascar : faible taux de participation des femmes
Thierry Rakotonarivo a aussi signifié le cas des responsables de la CENI au niveau de ses démembrements qui font l’objet des pressions politiques par des candidats ayant un statut particulier dans cette élection législative. Il a ainsi fait savoir que la CENI a pris des sanctions à l’encontre des agents fautifs. Comme le cas d’un président de la commission électorale de district placé sous mandat dépôt, car il a introduit 2 000 électeurs fictifs dans la liste électorale.
Dans le cadre de la préparation de ces élections du 27 mai d’ailleurs, la commission électorale a déjà commencé à répartir les matériels ainsi que les imprimés électoraux scellés dans les districts. Ces derniers vont prendre en charge de les acheminer au niveau des communes et puis des bureaux de vote. Par ailleurs, le Bureau Indépendant Anti-Corruption ou BIANCO et la CENI ont effectué la formation des candidats ou de leurs représentants dans tout Madagascar.
Pendant ces quelques jours de campagne, il est constaté que des candidats indépendants qui ont d’importants moyens financiers dominent dans certaines circonscriptions électorales. S’ils sont nombreux à accéder à l’Assemblée nationale, il y aurait des députés "électrons libres" qui entraîneraient l’absence d’une majorité stable au sein du pouvoir législatif. Alors la précédente situation va persister avec les indépendants qui ont toujours monnayé leur adhésion. En tout cas, il reste encore 16 jours pour les candidats afin de convaincre les électeurs de voter pour eux.
>>> A lire aussi : Madagascar - Révision constitutionnelle : Andry Rajoelina n’a pas le feu vert de la HCC
