Avec un taux de prévalence de 0,4%, le Vih-Sida ne cesse de gagner du terrain à Madagascar, malgré les progrès réalisés en matière de prévention et de lutte contre cette pandémie.
Le directeur exécutif de l’organisation des Nations unies pour la lutte contre le sida (Onusida) et secrétaire général adjoint de l’Onu, Michel Sidibé, effectuera une visite officielle à Madagascar du 15 au 17 avril.
L’objet de sa visite : renforcer la coopération avec la république de Madagascar, où le virus du Sida ne cesse de
progresser au cours de ces dernières années, en dépit des efforts entrepris sur le terrain pour prévenir et lutter contre cette pandémie.
Après l’apparition du premier cas dans le pays en 1987, le
taux de prévalence en Vih-Sida poursuit sa hausse constante, passant de 0,02% en 1989 à 0,13% en 2007. Cinq ans plus tard, soit en 2012, il s’élève à 0,4%.
Pis encore, il peut atteindre un niveau supérieur à 5% parmi les personnes les plus exposées ou dites à risque. Du côté des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes - c’est-à-dire des homosexuels – on enregistre un taux de prévalence élevé de 14,7%, contre 7,1% chez les toxicomanes ou les consommateurs de drogues injectables.
Concrètement, quelque 42 370 séropositifs ont été recensés sur la Grande île en 2012, dont 21 260 ont besoin d’antirétroviraux (ARV). Le journal Les Nouvelles rappelle qu’en 2011, Madagascar a adhéré à la déclaration politique visant l’atteinte des objectifs zéro : zéro nouvelle contamination, zéro décès et zéro discrimination. Cette déclaration, qui prend effet jusqu’en 2015, a pour but de "parvenir à un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de Vih". Pour le cas de Madagascar, plusieurs lacunes ont été relevées et beaucoup reste encore à faire pour les combler, souligne Les Nouvelles.
Lors de sa visite sur la Grande île, Michel Sidibé tentera de définir, de concert avec les acteurs malgaches, des mesures à prendre afin d’intensifier les efforts pour réduire les risques de transmission du Vih et des infections sexuellement transmissibles (Ist).
Pour sa part, le patron de l’Onusida a appelé à l’élimination de nouvelles infections chez les enfants d’ici 2015. Concernant Madagascar, un énorme défi a été lancé : il s’agit de ramener en dessous de 5% d’ici 2017 la proportion des nourrissons infectés par le Vih et nés de mères porteuses du virus du sida. Durant son séjour sur le sol malgache, Michel Sidibé rencontrera de nombreuses personnalités locales, dont entre autres, le président de la république Hery Rajaonarimampianina.