Par l’intermédiaire de son représentant Pierre Van den Boogaerde, le FMI déplore le fait que le gouvernement puisse intervenir dans la fixation des prix du carburant à Madagascar.
Le gouvernement Vital a obtenu des compagnies pétrolières installées sur la Grande île la baisse du prix à la pompe des carburants quelques jours après une hausse qui a fait craindre une flambée du niveau général des prix. Le Ministre des Mines et des Hydrocarbures a adressé une menace à peine voilée à l’encontre de ces sociétés pour qu’elles revoient à la baisse leur tarif.
A en juger les réactions de Pierre Van den Boogaerde, cette décision est loin d’être du goût du FMI. "C’est dommage. On a fait des efforts pour mettre en place un système d’ajustement et apolitique des prix, déclare le représentant de l’institution financière."
De son côté, la HAT soupçonne des dessous politiques derrière la dernière hausse du prix des carburants. Chez le gouvernement de fait, l’idée d’une déstabilisation est même évoquée.
Quoiqu’il en soit, le gel des prix du carburant depuis le mois de février jusqu’au mois de juin a causé un maque à gagner de Ar 15 milliards pour les compagnies pétrolières. La compensation de cette perte est au cœur des négociations entre l’Exécutif et ces dernières. Par ailleurs, la HAT a d’ores et déjà annoncé que si aucune solution n’est trouvée, un possible retour aux tarifs imposés est envisagé.