Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a formulé 234 recommandations à l’égard de Madagascar. Lors de son Examen périodique universel (EPU), 82 pays ont pris part aux discussions et ont soulevé diverses questions sur les droits fondamentaux à Madagascar.
Madagascar a récemment été soumis à l’EPU devant le Conseil des droits de l’Homme, à Genève. Parmi les 89 pays inscrits, 82 ont émis des recommandations destinées à renforcer la protection des droits humains dans le pays.
Selon un communiqué du ministère de la Justice, ces recommandations ont pour objectif de soutenir les efforts de Madagascar en matière de droits humains. Elles se répartissent en onze catégories et touchent notamment les droits des enfants, des femmes, la lutte contre la discrimination, et la santé maternelle et infantile.
Plusieurs enjeux sensibles ont été évoqués. Des recommandations ont été émises pour renforcer la lutte contre la traite des êtres humains et la corruption. Le respect des libertés fondamentales, comme la liberté d’expression et le droit de manifester, a également été mis en avant.
L’action des forces de défense et de sécurité a été remise en question en raison de son cadre légal et de sa proportionnalité. L’interdiction des exécutions extrajudiciaires et le renforcement de la démocratie figurent aussi parmi les sujets traités.
Deux sujets ont particulièrement retenu l’attention. La castration chirurgicale des violeurs d’enfants a été débattue. La France a demandé son retrait du Code pénal, tandis qu’une représentante de Madagascar a défendu cette mesure comme une réponse dissuasive aux violences sexuelles.
L’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) a également été évoquée. La Colombie a plaidé pour l’adoption d’une proposition de loi à ce sujet, soutenue par la France. Cependant, la délégation malgache n’a pas réagi sur ce point. Le texte a déjà été écarté du Parlement en 2017 et 2021 sous la pression de l’opinion publique et des institutions religieuses.
Source : Lexpress.mg