Madagascar est classée 2è en Afrique pour la lutte contre le paludisme. Elle a reçu lors du 22è sommet de l’UA le prix pour l’excellence de l’Alliance des leaders africains contre paludisme : l’Alma Awards 2014.
Après le Cap-Vert, Madagascar est le deuxième pays africains à avoir affiché des résultats très probants en matière de lutte contre le paludisme, ce qui lui a valu le prix Awards 2014 de l’Alma (African Leader Malaria Alliance).
En chiffres, les mesures préventives initiées par la Grande île ont permis de faire reculer les risques de morbidité liés à la maladie de façon considérables. Désormais, le paludisme n’est plus parmi les 3 premières causes de consultation auprès des centres médicaux. Il est relégué à la 8è place, avec une baisse de 19% de la mortalité infantile.
Les actions du Programme national de lutte contre le Paludisme ou PNPL se sont focalisées notamment sur la distribution intensive de moustiquaires imprégnées d’insecticides (MID). De 2009 à 2013, le nombre des MID distribués est passé de 1 744 000 à 6 250 000.
C’est grâce à cette opération que l’incidence palustre a pu être diminué de moins de 20 pour 1 000 habitants en 2013 alors que 10 ans plus tôt, cela a encore été de 140/1 000.
Le PNPL a aussi renforcé les aspersions intra-domiciliaires (AID) durant l’année 2013 avec au total 3 500 649 foyers bénéficiaires contre seulement 409 155 entre 2005 et 2006.
Mais malgré ces avancées notoires dans la lutte antipaludéenne, atteindre le taux zéro en 2015 comme le souhaite le nouveau président du pays, Hery Rajaonarimampianina, reste encore un grand défi pour la Grande île. « Rien que le changement climatique rend encore difficile la lutte contre la maladie. Le risque de changement du profil épidémiologique n’est pas non plus à écarter », a expliqué sur Midi Madagascar le secrétaire général du ministère de la Santé.