L’Union européenne a invité le président de la transition Andry Rajoelina à respecter l’actuel calendrier électoral programmant les élections présidentielles et législatives pour mai prochain. Le président de la transition Andry Rajoelina a accepté de ne pas se présenter à la présidentielle. Paris et la Francophonie se félicitent de la décision d’Andry Rajoelina.
L’Union européenne, par la voix de son représentant-résident à Madagascar, s’est officiellement prononcée contre tout report des élections à Madagascar. « Il faut respecter le calendrier électoral établi par la CENIT - Commission électorale nationale indépendante de la transition - et les Nations-Unies », insiste SEM Leonidas Tezapsidis lors d’un atelier organisé ce jeudi 17 janvier à Antananarivo.
En clair, l’UE a tenu à signifier son désaccord par rapport à la
proposition de Andry Rajoelina, qui a récemment remis en question la tenue d’élections législatives et présidentielles jumelées à Madagascar. Le dirigeant de la transition, qui s’est désisté de la course à la magistrature suprême, a en effet proposé de faire passer les législatives avant les présidentielles, mais sa proposition passe mal aux yeux de la communauté internationale.
« Respecter ce calendrier électoral est faisable », martèle le chef de la délégation européenne Leonidas Tezapsidis, faisant référence au calendrier officiel au terme duquel « le 8 mai 2013 aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle. Le 3 juillet aura lieu le deuxième tour de l’élection présidentielle jumelé avec les législatives. Le 23 octobre auront lieux les élections communales et municipales ». Et lui de rappeler que « la CENIT est censée être indépendante par rapport au pouvoir en place ».
A ce sujet, le document-cadre définissant le processus de sortie de crise sur la Grande île stipule clairement que « le Président, le Gouvernement, les Chefs d’Institution et l’ensemble de l’Administration de la Transition doivent rester neutres durant la période transitoire (…) ».
Le quotidien Midi Madagasikara, qui relaie les déclarations du diplomate européen, s’appuie aussi sur les clauses de la Feuille de route, qui avait été signée par les parties prenantes de la crise politique malgache. D’après ce texte, « le Gouvernement de Transition sera chargé de l’administration des affaires courantes du pays et à la mise en place des conditions nécessaires pour des élections crédibles, justes et transparentes en coopération avec la communauté internationale ».
Le représentant de l’Union européenne a ainsi invité Andry Rajoelina et son équipe à œuvrer ensemble pour « l’instauration d’un climat de confiance entre les protagonistes politiques avant les élections ». Pour conclure, Leonidas Tezapsidis s’inquiète du fait que « pour avoir trop attendu, le peuple ne finisse par dire qu’il en a marre ».