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En visite à Madagascar pendant deux jours, le ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi, a déclaré que la célébration de la Journée internationale de la Francophonie, cette année, se déroule dans un contexte particulièrement complexe.
Thani Mohamed Soilihi a pris la parole jeudi à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, au Lycée moderne Ampefiloha (LMA) à Madagascar. Dans son discours, le ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux a souligné l’importance de renforcer les liens entre les pays membres de la Francophonie, en particulier dans un contexte géopolitique tendu. "Dans un contexte international brutal, marqué par de nombreuses crises, il nous semble plus que jamais nécessaire de resserrer les rangs et de montrer notre volonté de réaffirmer que la Francophonie fait primer la coopération, le dialogue et la solidarité", a-t-il déclaré sur les propos repris par L’Express de Madagascar.
La célébration de la journée de la Francophonie intervient dans un contexte international assez tendu. Le ministre a évoqué le retrait récent du Niger, du Burkina Faso et du Mali, de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Leur décision s’inscrit dans une dynamique souverainiste impulsée par ces pays dirigés par des juntes militaires. Cette rupture est d’autant plus symbolique, car ces trois nations sont des membres fondateurs de l’OIF. Cependant, Thani Mohamed Soilihi a tenu à nuancer cette rupture en soulignant que la Francophonie dépasse le cadre de quelques pays proches de la France. "Aujourd’hui, la Francophonie, c’est une communauté de destins, unie par la langue française", at-il rappelé.
L’Organisation internationale de la Francophonie, qui compte aujourd’hui 90 membres, représente près de 320 millions de personnes à travers le monde. Le ministre a souligné que, face aux bouleversements des relations internationales, l’OIF doit jouer un rôle de plus en plus stratégique, notamment dans des domaines clés comme la culture, l’éducation et la politique en période de crise. Dans ce contexte, Thani Mohamed Soilihi a mis en avant les opportunités offertes par la maîtrise du français, notamment pour les jeunes qui y accèdent dans des domaines comme l’éducation, la recherche, l’innovation et l’emploi. Il a également fait état des défis auxquels l’OIF est confrontée, comme la circulation des personnes entre les États membres, citant l’exemple de Madagascar où l’obtention de visas pour se rendre dans certains pays francophones demeure compliquée.
La visite de Thani Mohamed Soilihi à Madagascar ne se limite pas à la célébration de la Francophonie. Le ministre participera également à la conférence ministérielle sur la sécurité alimentaire de la Commission de l’océan Indien (COI). Un événement qui fait partie des préparatifs du 5ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement prévu pour le 24 avril à Antananarivo.
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