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Le 12 mars, le ministère du Tourisme a ordonné la fermeture du service de restauration de l’hôtel où s’est tenue la réception. Entre décision sanitaire et polémique politique, l’affaire divise.
Le 8 mars 2025, le couple présidentiel participait à la célébration de la Journée des droits des femmes à Majunga. Après le déjeuner de clôture, qui réunissait des membres du gouvernement et des représentants de divers secteurs, une cinquantaine de convives ont été pris de malaises, dont le président et la première dame.
Le 10 mars, Andry Rajoelina a publiquement annoncé qu’il se remettait d’une intoxication alimentaire. Deux jours plus tard, le ministère du Tourisme a ordonné la fermeture immédiate du restaurant de l’hôtel Coco Beach, où s’était tenue la réception.
Pour Christian Afakandro, député d’opposition de Majunga, cette sanction est excessive. Il rappelle qu’en 2023, plusieurs tonnes de riz avarié avaient été mises en vente avec l’aval de hauts responsables, sans qu’aucune condamnation ne soit prononcée. Il dénonce une politique à "deux vitesses" et plaide pour un simple avertissement plutôt qu’une fermeture définitive.
Sur les réseaux sociaux, certains minimisent l’affaire. Ils rappellent que les intoxications alimentaires sont fréquentes à cause des coupures d’électricité qui rendent la conservation des aliments difficile. Pour la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, également touchée par l’intoxication, cette décision de santé publique est justifiée. Selon elle, il aurait été irresponsable de ne pas agir après un tel incident.
Source : Rfi.fr