Les membres du G7 suivent attentivement l’évolution politique du pays, inquiets des manifestations des onze candidats à la présidentielle depuis presque 3 semaines. Le gouvernement a réagi avec un communiqué de quatre pages, semblant justifier sa position.
Le 16 octobre dernier, la délégation locale de l’Union européenne et plusieurs ambassades, dont l’Allemagne, la Corée, les États-Unis, la France, le Japon, le Royaume-Uni, la Suisse, et la représentation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’océan Indien, ont publié une déclaration commune exprimant des préoccupations croissantes concernant le durcissement de l’État envers les manifestations pacifiques et les actions du Collectif des onze candidats à la présidentielle. Ils appellent notamment le gouvernement à garantir la liberté de mouvement des candidats et le droit de rassemblement pacifique des citoyens, mais la situation sur le terrain ne correspond pas à ces aspirations.
Dans un communiqué long de quatre pages, l’Exécutif a réfuté les points soulevés par les pays membres du G7, exprimant son inquiétude quant à ce qu’il considère comme une ingérence dans les affaires nationales. Il a spécifiquement critiqué les commentaires sur le fonctionnement des services publics de l’État et des forces de défense et de sécurité. Le gouvernement insiste sur le respect de la souveraineté du pays et appelle les pays membres du G7 à la réserve dans leurs déclarations, note Midi-Madagasikara.
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Les manifestations des onze candidats suscitent des inquiétudes en raison d’actions malveillantes et de possibles violations des droits de l’homme. Le gouvernement, pointé du doigt, justifie les arrestations lors de manifestations non autorisées en invoquant des agressions envers les forces de l’ordre et des mesures préventives pour protéger les biens publics.
L’exécutif conteste aussi la qualification de "pacifique" pour les manifestations du Collectif des onze candidats, citant la découverte d’armes parmi les manifestants. Le gouvernement rejette par ailleurs les inquiétudes concernant les manifestations pendant la campagne électorale, affirmant qu’elles ne constituent pas une véritable campagne. Il soutient un dialogue au niveau de la commission électorale (CENI).
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