Alors que le pays était déjà en difficulté en 2022, se situant à la 119e place sur 121, les dernières données le placent au 124e rang sur 125 pays classés sur l’Indice mondial de la faim (GHI).
Établi par l’organisation Welthungerhilfe (WHH), l’Indice mondial de la faim est un outil pour voir l’évolution de la faim à l’échelle mondiale. Les scores GHI sont déterminés en prenant en compte des indicateurs tels que la sous-alimentation, le retard de croissance, l’émaciation et la mortalité infantile.
En 2022, Madagascar se situait à la 119e place sur 121 pays. En 2023, la grande île dégringole au 124e rang sur 125 pays avec un score de 41, le deuxième plus élevé au monde. Le rapport indique une situation "alarmante" et classe Madagascar parmi les 9 pays présentant des "niveaux de faim alarmants" aux côtés de nations telles que le Burundi, la République centrafricaine et le Yémen.
Les chiffres du GHI 2023 révèlent que plus de la moitié de la population malgache, soit 51,0 %, souffre de sous-alimentation. Les enfants ne sont pas épargnés. 39,8 % d’entre eux présentent un retard de croissance, 7,2 % souffrent d’émaciation. Par ailleurs, le taux de mortalité infantile est de 6,6 %.
Selon le rapport, c’est le changement climatique qui a exacerbé cette crise. La famine entre 2021 et 2022 est potentiellement la première de l’histoire causée par des changements climatiques. Cependant, le climat n’est pas le seul défi. Madagascar est également confronté à des faiblesses structurelles et de gouvernance qui contribuent à sa vulnérabilité.
Source : 2424.mg