Madagascar se trouve à la 158e place sur les 180 pays et territoires étudiés en termes d’Indice de perception de la corruption (IPC).
Transparency International – Initiative Madagascar a dévoilé, jeudi 23 janvier, l’Indice de perception de la corruption (IPC) pour la Grande Ile. Contre toute attente, Madagascar a reculé d’un point par rapport à son score réalisé en 2018 (25/100) alors que l’Etat malgache table sur un score de 50/100 à l’IPC d’ici 2025. Avec un score de 24/100, Madagascar se trouve à la 158e place sur les 180 pays et territoires étudiés selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public. Le pays se trouve donc à son pire classement depuis la création de l’indice révisé en 2012. La même année, le pays a réalisé un meilleur que celui des Comores et du Mozambique. Dans ce classement mondial de Transparency International, le Danemark et la Nouvelle-Zélande sont les pays les moins corrompus avec un score de 87 points /100. Le mauvais élève est la Somalie, créditée de seulement 9 points.
Ce recul de l’IPC de Madagascar d’un point s’explique par "le manque d’intégrité politique qui prévaut dans le pays", a souligné TI-MG repris par le journal Midi Madagasikara. L’organisme international a mis en avant le manque de transparence et de redevabilité causé par les problèmes récurrents auxquels le pays fait face. L’opacité des sources de financement politique figure parmi les plus grandes sources de corruption dans le pays. Cette situation "constitue un frein à la construction d’une relation de confiance entre politiciens et citoyens, et qui ouvre la porte aux financements illicites", a précisé le journal malgache.
Pour réduire la corruption à Madagascar et rétablir la confiance des Malgaches vis-à-vis des politiciens, Transparency International – Initiative Madagascar propose au gouvernement de renforcer le système de redevabilité et de promouvoir une réelle séparation des pouvoirs. Parmi les autres recommandations de l’organisme figure l’interdiction des pressions d’ordre administratif exercées par les politiciens sur les magistrats dans le traitement des contentieux électoraux. En outre, les dirigeants du pays doivent faire en sorte que relations personnelles ou orientées par des intérêts particuliers ne soient pas mêlés aux budgets et aux services publics. Enfin, il suggère une réglementation et un contrôle du financement politique pour lutter contre un excès d’argent et d’influence en politique.
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