Dans une interview accordée au journal Le Figaro, le président malgache Andry Rajoelina a comparé le dossier des îles éparses avec celui de l’archipel des Chagos et espère ainsi une issue heureuse.
Lors du XIXe Sommet de la Francophonie à Paris, Andry Rajoelina a accordé une interview au journal Le Figaro. Le président malgache a abordé plusieurs sujets de grande envergure, notamment ceux liés à la diplomatie et aux répercussions mondiales de la guerre en Ukraine. L’une des thématiques clés de cette interview a été la question sensible des îles Éparses, un dossier qui reste toujours en suspens. Le dirigeant malgache a rappelé avec fermeté que "ces îles sont malgaches". Pour appuyer ses dires, il a évoqué leur proximité géographique avec Madagascar, citant en exemple l’île Juan de Nova, située à seulement 150 km des côtes malgaches. "Pour ces îles, on aimerait avoir une issue heureuse, comme ça a été le cas pour l’Archipel des Chagos restitué à Maurice par le Royaume-Uni… Nous souhaitons donc, nous aussi, une restitution, mais dans un cadre concerté", a-t-il poursuivi.
Andry Rajoelina est jusqu’à présent le seul président malgache à avoir officiellement réclamé la restitution des îles Éparses aux autorités françaises. Sa démarche a abouti à la création d’un comité mixte en 2019 après sa rencontre avec le chef de l’Etat Emmanuel Macron. Cependant, malgré cette volonté affichée de poursuivre le dialogue, le dossier n’a enregistré aucune avancée significative. Le dirigeant malgache a réitéré sa demande envers la France, insistant sur le fait que Madagascar attend toujours une réponse concrète sur cette question. "Nous sommes toujours dans l’attente", a-t-il lancé.
En ce qui concerne l’éventuel soutien de la Russie dans cette réclamation, Andry Rajoelina a souligné qu’aucun échange explicite n’a eu lieu avec Moscou. Interrogé sur un possible rapprochement avec la Russie au détriment de la France, le président malgache a assuré qu’il ne cherchait pas à créer des divisions. "Je fais partie de ceux qui construisent des ponts et non des murs", a-t-il déclaré. Il a ajouté que Madagascar privilégie une diplomatie ouverte, prête à coopérer avec tous les pays sans établir de préférence, tout en maintenant ses liens historiques avec la France.
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