Le paludisme à Madagascar affecte gravement les enfants de moins de 5 ans. Ce qui les rend plus vulnérables aux complications sévères.
À Madagascar, Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur une recrudescence inquiétante des cas de paludisme. L’incidence de la maladie a doublé entre 2000 et 2020, faisant de Madagascar l’un des pays les plus touchés au monde par cette maladie. En 2023, 2,8 millions de cas ont été enregistrés, contre 1,7 million l’année précédente. Cette situation critique est particulièrement observée dans la région d’Ikongo, située dans une zone humide au sud-est de l’île, rapporte La 1ère Francetvinfo.
Le paludisme affecte gravement les enfants de moins de 5 ans, les plus vulnérables face aux complications sévères. Cette situation est exacerbée par la malnutrition. La combinaison de ces deux facteurs pose un défi majeur pour les efforts de santé publique dans le pays. Pour faire face à cette crise, MSF a établi sept centres de santé primaire dans la région d’Ikongo. Ces installations visent à fournir des soins médicaux essentiels dans une zone où le réseau routier a été gravement endommagé par des cyclones successifs. La dégradation des infrastructures rend l’accès aux soins encore plus difficile pour la population locale.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la mortalité due au paludisme à Madagascar a bondi de 55% au cours des dix dernières années. Cette tendance est particulièrement alarmante, surtout en comparaison avec la tendance à la baisse au niveau mondial. Ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer les efforts de lutte contre cette maladie sur l’île.
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