Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme sur une crise humanitaire dans le Sud de Madagascar.
Le Sud de Madagascar est frappée par une troisième année consécutive de sécheresse terrible, faute de pluie, les récoltes sont maigres. Le représentant du PAM à Madagascar, Moumini Ouedraogo, a raconté que : "Pour survivre, les familles mangent des fruits de tamarin mélangés à de l’argile". Ce responsable a aussi ajouté que "les gens risquent de mourir de faim. Personne ne devrait avoir à vivre dans ces conditions".
Le PAM, récompensé par le prix Nobel de la paix 2020, a aussi révélé que près de 1,35 million de personnes, soit "35% de la population de la région", risquent de se retrouver rapidement "en situation d’insécurité alimentaire", rapporte Slateafrique.com.
> Madagascar : La PAM apporte de l’aide alimentaire dans le Sud de la Grande Ile
La pandémie de coronavirus a, par ailleurs, aggravé la situation des Malgaches dans le Sud de la Grande Île avec notamment la disparition de nombreux emplois saisonniers. Des emplois qui, avant cette crise sanitaire, permettaient à beaucoup de gens de "traverser la période de soudure, qui culmine entre janvier et avril".
Le PAM a aussi tenu à souiligner que le plus souvent dans ce cas de figure, ce sont toujours les enfants qui en souffrent le plus. Chez les enfants de moins de cinq ans, la malnutrition aiguë s’élève à 10,7% dans les zones les plus touchées, dont Androy, Anôsy et Atsimo Andrefana. En parallèle, la plupart des enfants ont abandonné l’école pour mendier.
> Voir notre dossier sur actualité Madagascar.