La famine sévit la population dans le sud de Madagascar, notamment celle dans le district d’Ambovombe Androy. Plusieurs familles n’ont plus les moyens d’acheter de la nourriture.
Le sud de Madagascar ne cesse d’être fortement touché par la famine, engendrée par la sécheresse. Comme le rapporte L’Express de Madagascar, la population du district d’Ambovombe Androy fait face à une difficulté d’accès aux aliments. Cette situation critique a déjà fait plusieurs victimes dans cette partie de la Grande Ile, et apparemment, rien n’a changé depuis l’année dernière, note le journal.
Kennedy, maire de la commune d’Erada a indiqué qu’un jeune homme se trouve dans un état critique, car lui et sa mère n’avaient plus de quoi se nourrir. Pour survivre, ils ramassent tout ce qu’ils voient et les mangent. Mais actuellement, ils ont fait de la diarrhée, la mère semble être fatiguée, mais son état est stable.
Jean-Noël Manahisoa, un autre élu de la commune de Jafaro, a expliqué que plusieurs familles n’ont pas les moyens d’acheter des aliments comme le riz ou les maniocs. Effectivement, les prix de ces produits sont largement au-dessus des moyens des familles, car un kilo de riz coûte près de 3 000 ariary (0,66 euros), et un kilo de manioc 2 000 ariary (0,44 euros).
Selon le maire, les familles vendent leurs biens pour subvenir à leurs besoins, mais elles ne gagnent qu’une somme infime. De ce fait, les habitants mangent des feuilles, des criquets ou des feuilles de cactus.
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Une source auprès du Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC) à Androy, a expliqué que cette famine est le résultat d’une longue période de sécheresse. Elle a déjà causé la mort de plusieurs personnes, notamment les enfants qui sont les plus vulnérables. Jusqu’ici, aucune donnée sur le nombre de décès n’est disponible, mais les élus ont précisé que les personnes qui ont succombé ne sont pas nombreuses.
Face à cette situation critique, de multiples actions ont été menées par l’Etat et les partenaires techniques et financiers dans le sud. Ces derniers continuent de distribuer des repas chauds et des vivres.
Par ailleurs, d’autres familles bénéficient de transferts monétaires non-conditionnels, mais ces aides ne touchent qu’une petite partie de la population, selon Jean-Noël Manahisoa. "Pourtant, actuellement, tout le monde peut être considéré comme vulnérable", a-t-il renchéri. Les élus ont également signifié que les vivres n’ont pas résolu le problème engendré par la sécheresse. "Trois kilos de riz par famille, cela s’épuise au bout de quelques jours. Qu’est-ce que ces bénéficiaires vont manger par la suite ?", s’est demandé une source.
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