Lors de la réunion de haut niveau sur la 20e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) à Abidjan, le président malgache Andry Rajoelina a plaidé en faveur des victimes du changement climatique dans le Sud de la Grande Ile.
Dans un tweet publié le 6 juillet dernier, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a affirmé que le kere qui frappe les habitants du Sud de Madagascar est la conséquence du dérèglement climatique. Une situation à laquelle la population malgache n’y aurait pas contribué, a-t-il noté. Lors de la réunion de haut niveau sur la 20e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) à Abidjan, le président malgache Andry Rajoeolina a affirmé que la famine continue de persister dans cette partie de la Grande Ile. Et ce, malgré les actions qui ont été menées depuis des décennies et en dépit de toutes les aides internationales. "Mes compatriotes du Sud subissent un lourd tribut de la crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé", a lâché le dirigeant malgache sur les propos relayés par le quotidien Tribune de Madagascar.
Pour remédier à cette situation qui met en danger la vie de milliers de personnes, Andry Rajoelina estime que l’urgence n’est pas uniquement à l’intervention ponctuelle d’aides alimentaires et médicales. Le dirigeant malgache insiste surtout sur celle de "l’action stratégique pour apporter un changement radical et durable afin de créer une véritable renaissance dans les régions du Grand Sud de Madagascar et pour que les populations soient résilientes et autonomes". Aux dernières nouvelles, le représentant des Nations Unies à Madagascar et l’ambassadeur de Suisse à Madagascar ont effectué une visite à Ambovombe, l’un des districts les plus touchés par la famine, ces derniers jours.
Andry Rajoelina affirme avoir pris les mesures prioritaires pour endiguer le fléau comme la construction de deux grands pipelines dans le sud. Il a également mis en place un programme ambitieux de planification familiale sans oublier une politique de redressement prônant l’autonomisation des femmes.
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