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La délocalisation d’une partie de la production des tenues militaires à Madagascar fait grand bruit en France.
La perte du contrat par une usine de Calais a provoqué la fermeture de l’établissement. Le licenciement de 65 employés a amplifié les critiques.
Marck et Balsan / Abilis fournissait le ministère français des Armées depuis toujours. Cette année, le marché a été repris par Paul Boyé Technologies, cette entreprise détient deux filiales. Plusieurs centaines de Malgaches travaillent dans l’une de ses usines de fabrication. Selon les médias français, une large part de la production y sera désormais assurée. Cette délocalisation a entraîné des réactions politiques vives, notamment de la part du Rassemblement National. L’accord a provoqué l’indignation de certains députés français. Ils dénoncent la perte d’emplois en France, la fragilisation du savoir-faire industriel national et les possibles inégalités salariales.
Des élus de l’extrême droite sont montés au créneau. Le député Jocelyn Dessigny (Aisne) a interpellé le ministre des Armées sur la perte d’emplois à Calais et la disparition d’un savoir-faire national. Il a également évoqué des préoccupations sur l’égalité salariale, soulignant que la majorité des salariés affectés étaient des femmes. De son côté, Alexandre Dufosset (Nord) a dénoncé une contradiction du gouvernement, qui affirme vouloir préserver l’industrie française tout en confiant une production essentielle à un pays éloigné de 9 000 km.
Cette décision pourrait avoir des retombées positives pour l’économie malgache, en créant des emplois dans le secteur textile. En même temps, elle met aussi en évidence la dépendance de l’économie locale aux contrats étrangers. La France s’interroge sur les conséquences écologiques et sociales de cette décision, tandis que Madagascar pourrait consolider sa position de partenaire industriel stratégique.
Source : Midi Madagasikara