Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine ) se répand de plus en plus à Madagascar, suscitant des inquiétudes croissantes. Les ravages de la maladie sont, en revanche, relativement limités par rapport à d’autres pays du continent africain.
La propagation du VIH préoccupe à Madagascar bien que le taux d’infection reste relativement bas par rapport à d’autres pays en Afrique. Le virus affecte moins de 0,5 % de la population sur l’île, mais le nombre de personnes séropositives a triplé au cours de la dernière décennie. Le taux de mortalité associé à cette infection a été, en outre, multiplié par cinq sur la même période.
Presque 70 000 personnes sont infectées par le VIH-Sida à Madagascar, selon l’Onusida. Le secrétaire exécutif du Comité national contre les IST-Sida évoque un chiffre en constante croissance, rapporte Radio France internationale.
Les autorités sanitaires locales notent une hausse de "nouveaux cas de VIH, surtout chez les jeunes, et également les populations clés, telles que les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports avec des hommes, les utilisateurs de drogues injectables, et aussi les femmes enceintes" en 2023.
Le souci, c’est qu’à Madagascar, "une grande partie de la population pense que le Sida n’existe pas". Le médecin a expliqué que cela est dû à l’arrêt de "la sensibilisation et la prévention au niveau des médias grand public" sur le territoire en 2016.
"La lutte contre le VIH-Sida repose clairement sur le dépistage", selon le Dr Hery Zo Andriamahenina, coordinateur médical chez Médecins du Monde. Il a pourtant dit que les tests de diagnostic rapide font vraiment défaut dans le pays.
Bien que les remèdes pour le traitement des patients soient accessibles gratuitement, le manque de tests de dépistage font craindre une propagation incontrôlable du virus. Cette lacune pourrait être comblée grâce au nouveau plan stratégique national de lutte, à condition que les ressources financières nécessaires soient réunies.
> Toute l’actualité à Madagascar à suivre sur Linfo.re