Près de 10 millions de Malgaches sont appelés aux urnes, mercredi 7 novembre, pour le premier tour de l’élection présidentielle. L’Observateur malgache de la vie publique (Sefafi) évoque l’importance d’un résultat "crédible".
Plusieurs médias internationaux suivent de près l’élection présidentielle à Madagascar. Dans une atmosphère tendue, les observateurs tiennent à ce que le résultat du scrutin ne soit pas terni par une éventuelle "crise" compte tenu de l’histoire de l’île. Depuis son indépendance en 1960, rares sont les élections qui n’ont provoqué "ni contestations radicales ni violences post-électorales", note d’ailleurs l’Observateur malgache de la vie publique (Sefafi), relayé par Libération. Un membre de l’association espère que cette élection apporte réellement la paix après les crises politico-militaires sanglantes de 2002 et 2009. "L’enjeu de l’élection cette année est de consolider la paix", insiste Sahondra Rabenarivo.
Cette "paix"est difficile à instaurer sachant que l’élection est organisée quelques mois après une crise politique qui a fait deux morts. Un gouvernement d’union nationale a été mis en place en juin et permis d’apaiser la situation politique. Par ailleurs, bien avant la campagne présidentielle, une vingtaine de candidats ont dénoncé de nombreuses irrégularités, appelant en vain le report de l’élection. Les observateurs craignent des "dérapages". La campagne a été calme, mais "les risques de dérapages" existent, préviennent-ils. "Il est très important que le résultat soit crédible (...) et que le troisième accepte" de ne pas être qualifié pour le second tour le 19 décembre, souligne le Sefafi.
Trente-six personnes sont en lice pour le premier tour de la présidentielle. Mais trois d’entre eux, tous des anciens présidents : Marc Ravalomamana, Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina, font figure de favori. Une profusion de candidats qui témoigne, selon le Sefafi, de "la faiblesse des partis politiques" dans cette démocratie fragile.