Andry Rajoelina a fait cette déclaration lors d’un discours devant ses partisans à Antananarivo (Madagascar). Il a réaffirmé son intention d’avancer face aux revendications liées à la tenue du premier tour du 16 novembre.
Les tensions, liées à l’élection présidentielle, ne cessent de monter à Madagascar. Plusieurs associations et organisations de la société civile ont appelé à la suspension du processus électoral et la tenue d’un dialogue entre les 13 candidats. Andry Rajoelina a répliqué lors du rassemblement tenu à Antananarivo dimanche 12 novembre, rapporte 2424.mg. Il a ainsi affirmé son intention d’"avancer et de ne pas reculer pour aller à l’élection". "On n’a pas besoin de crise (…) Nous prenons notre responsabilité (…) jusqu’à ce que Madagascar se relève et n’acceptons pas les troubles (…) Je me tiendrai debout jusqu’à la fin", a-t-il lancé.
Pour le président sortant de Madagascar, certains ont peur d’aller à l’élection, ainsi, ils inventent des choses qui n’existent pas. Ils ont peur de la concurrence. "Mais ils ne nous arrêteront pas, qu’importe s’ils participent ou pas", a-t-il noté. Selon lui, la population malgache ne veut plus de trouble et de crise. "Nous sommes des bâtisseurs, nous sommes quelqu’un de digne, mais il y a des gêneurs et des traîtres", a-t-il fustigé. Il a signifié que toute tentative de suspension du processus électoral constitue des "manœuvres politiques malsaines".
Le collectif des 11 candidats continue de leur côté de revendiquer la disqualification d’Andry Rajoelina en raison de sa nationalité française par naturalisation. Il demande également la recomposition de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et l’instauration d’une CES (Commission électorale spéciale). Ses partisans ont manifesté samedi 11 novembre, mais pour la énième fois, les forces de l’ordre ont fortement réprimé les participants.
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