Un duel entre deux ex-présidents : c’est l’affiche du second tour du présidentiel malgache, révélé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Plusieurs candidats ont déposé une requête aux fins d’annulation du scrutin du 7 novembre auprès de la Haute Cour Constitutionnelle.
Comme le note L’Express de Madagascar, les candidats n’ont que 48 heures après la publication des résultats provisoires de la CENI pour déposer leur requête en annulation.
Un collectif des candidats composé entre autres de Hery Rajaonarimampianina, Mahafaly Solonandrasana Olivier et Tabera Randriamanantsoa, ont déjà déposé samedi matin une requête auprès de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Ce collectif demande, avec les arguments dont il dispose, au juge électoral, l’annulation du scrutin du 07 novembre. D’après ces candidats, cette élection est entachée d’irrégularités dès la confection de la liste électorale jusqu’au traitement de ses résultats. La HCC devra se prononcer et trancher, d’ici le 26 novembre prochain.
Interrogé par la RFI, le président sortant a affirmé avoir constaté beaucoup d’irrégularités, "un peu partour dans le pays", lors du premier tour de l’élection présidentielle. "Utilisation d’urnes non transparentes facilitant le bourrage d’urnes", "stylos à bille remplacés par des marqueurs dans les isoloirs", "bulletins cochés retrouvés dans des poubelles autour des bureaux de vote", ce sont autant d’anomalies rapportées par Hery Rajaonarimampianina. Il dénonce "une source potentielle de fraudes".
De leur côté, les deux candidats en tête se sont montrés conciliants. "Nous allons déposer des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle. En attendant, nous nous engageons dans le deuxième tour avec espoir", a déclaré le directeur de campagne de Marc Ravalomanana, à l’issue de la proclamation des résultats. Andry Rajoelina a tweeté pour sa part : "Je soutiens la vraie démocratie et regrette que le traitement des résultats par la CENI n’ait pas été transparent. Cela ne nous empêchera [pas de gagner]".