Le ministère de l’Éducation nationale à Madagascar impose des limites strictes à l’éducation sexuelle dispensée dans les écoles. Les démonstrations sur l’utilisation des contraceptifs y sont interdites. Ces directives reflètent l’adhésion au principe de l’abstinence comme fondement de l’éducation sexuelle.
Une note circulaire du ministère de l’Éducation nationale à Madagascar interdit explicitement les démonstrations impliquant l’utilisation de matériel ou de méthodes contraceptives dans les écoles, du préscolaire au terminale. Cette décision vise à éviter toute perturbation des élèves, en particulier ceux qui sont plus précoces dans leur cursus.
"C’est délicat de faire ces démonstrations devant eux", estime une source auprès du ministère, selon les propos rapportés par L’Express de Madagascar. Cette directive souligne la nécessité de mener toutes les activités scolaires en accord avec les principes du ministère, qui met particulièrement l’accent sur le principe d’"abstinence".
E. Andriamasy, responsable de plaidoyer auprès de Marie Stopes Madagascar, estime que "cette décision expose nos jeunes à des grossesses précoces, et au risque d’infection au VIH/Sida qui se propage à une vitesse grand V, actuellement". En effet, les jeunes "ne savent pas comment se protéger, si on ne les informe pas, sachant que nos jeunes sont sexuellement précoces".
L’âge moyen du premier rapport sexuel devient de plus en plus précoce, se situant désormais en dessous de 15 ans. Il est important de noter que l’âge légal pour le mariage est fixé à 18 ans. Or, les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont aujourd’hui la deuxième cause de décès chez les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans, selon la même source.
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