La polémique autour de la double nationalité du président malgache enfle depuis quelques jours sur la Grande île. Des documents concernant sa nationalité française ont été divulgués sur les réseaux sociaux.
Les malgaches seront appelés aux urnes dans six mois à peu près. L’élection présidentielle se rapproche et les partis politiques commencent à se montrer plus offensifs. L’un d’entre eux, le Malagasy Miara Miainga s’est adressé directement au chef d’Etat dans un communiqué. Il exige des explications de la part d’Andry Rajoelina au sujet de sa binationalité.
L’affaire de la "double nationalité" du locataire d’Iavoloha a défrayé la chronique durant la semaine dernière à Madagascar. Les pièces d’identités françaises d’Andry Rajoelina ont tourné sur Facebook.
Dans sa publication officielle, le MMM estime que "la souveraineté de l’Etat est bafouée". Le mouvement politique rappelle les articles de la constitution malgaches concernant la nationalité du président malgache : "Le MMM respecte le choix de chacun en termes de nationalité. Toutefois, la fonction de président de la République de Madagascar est réservée à ceux qui ont la nationalité malgache".
L’article 46 évoque explicitement les termes qui régissent la nationalité du président : "Tout candidat aux fonctions de président de la République doit être de nationalité malagasy, jouir de ses droits civils et politiques, avoir au moins trente-cinq ans à la date de clôture du dépôt des candidatures, résider sur le territoire de la République de Madagascar depuis au moins six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures".
Le parti MMM est présidé par Hajo Andrianainarivelo. En 2018, il avait soutenu le président actuel à travers le regroupement ARMADA. A partir de 2019, le politicien malgache avait occupé le poste de ministre de l’Aménagement du territoire et des Services Fonciers. Le 11 mars 2022, le MMM a décidé de prendre ses distances avec le régime en place.