Madagascar s’enfonce un peu plus dans sa relation avec les principaux bailleurs internationaux.
Le FMI (Fonds Monétaire International) a déjà annoncé son retrait du dossier Madagascar, les autres corps présents dans l’île pourraient suspendre leur aide pour la préparation des élections.
Madagascar accuse un retard de 43 mois dans l’examen de son économie, raison pour laquelle le Fonds monétaire international a décidé jeudi de suspendre sa coopération avec la Grande île. L’institution financière a expliqué dans un communiqué qu’aucune procédure de consultation n’a pu être réalisée dans ce pays ces derniers temps à cause de la crise politique et socio-économique.
La Grande île peut s’attendre encore à un autre retournement de situation vu les propos tenus par Andry Rajoelina, le président du régime transitoire, lors de la
cérémonie de présentation de vœux mercredi dernier.
Selon le quotidien Midi Madagascar, les partenaires techniques et financiers qui épaulent le pays dans la préparation des prochaines élections avaient tenu une réunion d’urgence quelques heures après que l’homme fort du pays ait déclaré : « A mon sens personnel, les Malagasy ont le droit de choisir qui ils veulent. Et ce ne sont pas une, deux ou une poignée d’individus, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays qui pourront s’arroger le pouvoir de décider de la conduite à mener pour diriger notre pays, et de décider qui le dirigera. Certains oiseaux de mauvais augure n’avaient-ils pas prédit que la durée du pouvoir de Transition ne dépassera pas une année, sans l’aide de la Communauté internationale ? Or, il a été prouvé que, durant ces presque 4 années, la machine administrative du pays a tourné sans grain de sable majeur ».
Etaient entre autres présents à cette réunion : Fatma Samoura, la représentante résidente de PNUD à Madagascar ou encore l’ambassadeur du Norvège et celui de la Suisse. Tous ces pays avaient promis une enveloppe au Comité électoral national indépendant de Transition(CENIT) en vue des élections qui se préparent dans le pays. Vont-ils eux aussi revenir sur leur décision ? S’interroge la presse locale, précisant qu’une résolution ferme sera prise certainement en ce sens dès que Léonidas Tezapsidis, le chef de délégation de l’Union européenne, sera de retour dans la Grande île. Celui-ci a été représenté par ses collaborateurs lors de cette séance.
En cas de désistement des principaux bailleurs, le calendrier électoral à Madagascar risque fort d’être perturbé.