Lors du Conseil des ministres organisé le jeudi 27 janvier, le gouvernement malgache a estimé que les conditions nécessaires pour décréter l’état de sinistre national étaient réunies. Ce statut permet de débloquer un fond d’appui à la gestion des risques et des catastrophes.
A Madagascar, le ministre de l’Intérieur a présenté en Conseil des ministres, jeudi 27 janvier, le bilan provisoire des dégâts causés par les dernières intempéries qui ont touché la Grande île. Le rapport transmis par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes fait état de 48 décès, 55 332 sinistrés à travers le pays, 418 écoles sinistrés et 55 autres complètement détruites.
Vu l’évolution des bilans communiqués ces derniers jours par le BNGRC, les observateurs ont estimé que la proclamation de l’état de sinistre national est incontournable pour Madagascar. Estimant que les conditions sont réunies, le gouvernement l’a décrété jeudi. Ce statut est nécessaire afin que l’Etat puisse demander une mobilisation internationale pour faire face aux dégâts et aider le peuple malgache.
Suivant un accord entre la Banque mondiale et Madagascar, la déclaration de sinistre national permet de débloquer un fond d’appui à la gestion des risques et des catastrophes. Un financement de 50 millions de dollars était prévu, mais de ce budget, il ne resterait que 35 millions de dollars. Une partie était déjà utilisée en janvier 2020, rapporte L’Express de Madagascar.
A. Rajoelina demande aux membres du gouvernement de faire une évaluation détaillée des dégâts au niveau de leurs départements respectifs. Il faudra ensuite déterminer les besoins concrets de la population pour que les partenaires techniques et financiers puissent agir. L’Etat se penchera d’abord sur les aides sociales, puis la réhabilitation des infrastructures. Il apporterait également son appui pour la reconstruction des maisons ravagées par les inondations et les éboulements.