La situation est inquiétante dans la Grande Ile. Certaines familles des victimes règlent le problème à l’amiable, tandis que d’autres préfèrent garder le silence pour éviter de salir leur réputation.
L’inceste est le fait d’avoir des relations sexuelles avec un membre de sa famille alors que c’est interdit. Ce terme qualifie les rapports sexuels entre parent et enfant, entre enfants d’une même fratrie, entre grands-parents et petit enfant, ou encore entre oncle ou tante et neveu ou nièce…
À Madagascar, les victimes d’inceste se multiplient. Maheri, une association qui prend en charge les victimes de violences basées sur le genre, en reçoit plusieurs plaintes. D’après L’Express de Madagascar, 40 % des dossiers qu’elle traite concernent des viols, dont la majorité est perpétrée par un ascendant.
Dans la capitale, le centre Vonjy a également évoqué une hausse du nombre des victimes d’inceste. Souvent l’auteur est le père de famille, mais c’est possible que ça soit aussi le frère, le cousin, l’oncle, le beau-père ou encore le grand-père. "C’est écœurant", déplore une assistance sociale, citée par le média.
En général, les victimes sont des enfants, mais les pulsions non maitrisables des violeurs peuvent aussi finir sur des adultes. Les proches règlent le problème à l’amiable, mais d’autres choisissent de se taire par peur ou tout simplement pour éviter d’entacher la réputation de la famille.
"L’inceste est puni de travaux forcés à temps s’il a été commis sur la personne d’un enfant. Dans les autres cas, l’inceste est puni de la peine de cinq à dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 4 000 000 (874 €) à 20 000 000 ariary (4 370 €)", selon le Code pénal.