Lors d’une réunion privée qui s’est tenue le dernier jour du 19e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Andry Rajoelina a questionné ses homologues sur les disparités dans les réponses internationales aux enjeux mondiaux.
Samedi 5 octobre, pendant la table ronde à huis clos des chefs d’État et de gouvernement de l’OIF, Andry Rajoelina a dit : "chaque année, sur le continent africain, plus de trois millions d’enfants meurent de malnutrition". Le président malgache a ajouté dans des propos relayés par L’Express de Madagascar : "ce chiffre est alarmant et, pourtant, les fonds alloués pour sauver des vies ne sont pas à la hauteur de cette tragédie". Le dirigeant malgache a souligné l’écart entre les subventions pour l’insécurité alimentaire et celles notamment destinées à la guerre en Ukraine, qui ont mobilisé plus de 200 milliards d’euros. Selon lui, les soutiens au développement sont rares et les investissements dans le développement durable insuffisants.
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Les conditions des décaissements de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) répondent aux exigences de la lutte contre le changement climatique. Cependant, ces conditions imposent des mesures d’accompagnement coûteuses pour éviter des chocs socio-économiques aux ménages. Pour des pays vulnérables comme Madagascar, s’y conformer représente un véritable défi. Lors du 19e sommet de la Francophonie, les dirigeants ont rappelé qu’aucun pays ne devrait choisir entre lutter contre la pauvreté et protéger la planète. Les financements climatiques doivent aider les nations à atténuer les effets des réformes et à renforcer leur résilience face aux catastrophes. Rajoelina a également plaidé pour l’unité et la solidarité entre les États francophones.
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