Comme tant d’autres organisations, l’ONG Save the children a alerté sur la situation alimentaire dans le sud de Madagascar est déchirante qui relève du désespoir.
La famine et la malnutrition continuent de frapper fortement le sud de Madagascar malgré de nombreuses actions entreprises qui restent insuffisantes.
Comme le rapporte Tribune Madagascar, l’ONG Save the children a décrit une situation déchirante relevant du désespoir. De nombreux enfants ont le ventre gonflé et mendient dans les rues. Par ailleurs, il y en a qui font semblant de cuire du riz avec de la terre et du sable, des pierres comme viande, et de manger ainsi un bon repas.
Tatiana Dasy, directrice de ce programme, s’est exprimée sur cette famine frappant la partie sud de la Grande Ile. "Les parents essaient de mettre ce qu’ils peuvent sur la table. S’ils sont chanceux, ils peuvent avoir un repas de patates douces et de riz sinon ils mangent des cactus, des fruits acides ou se privent carrément de repas", a-t-elle relaté.
Selon ses dires, les agriculteurs des régions ravagées par la sécheresse ont tout vendu avant de partir vers les villes. Ils ont pour objectif de trouver du travail, de la nourriture ou à défaut, des rations et de l’argent distribués par le gouvernement ou les agences humanitaires.
Sambeanake, un enfant de 6 ans, a raconté les difficultés de son quotidien à l’ONG Save the children. Il vit avec sa maman, célibataire de 33 ans et ses frères et sœurs à Ambovombe. Le petit a témoigné avoir des vertiges et parfois, craindre de mourir. "Ce que je crains le plus pendant le kere, c’est quand je me sens malade alors que je n’ai rien mangé", a-t-il témoigné. Il a relaté que si sa mère trouve un peu d’argent, ils ont un repas par jour, une petite bouchée de riz. Ils mangent parfois des fruits rouges de cactus qu’ils ont ramassés ou achetés.
La mère de Sambeanake est obligée d’emprunter de l’argent partout, faute de ressources, mais, la plupart du temps, personne ne lui en donne.
Dans ce cas, "nous ne mangeons rien, nous nous couchons le ventre vide", a narré l’enfant. Le sud de Madagascar fait face à la pire situation de famine, liée aux changements climatiques.
Pendant des années, cette partie de la Grande Ile est frappée par des années d’absence de pluie intensifiée, une série de tempêtes de sable et d’attaques de criquets. "Madagascar est en première ligne de la crise climatique, avec des vies et des moyens de subsistance en lambeaux. Le monde doit agir maintenant. Des vies sont en jeu", a alerté Tatiana Dasy.
Selon elle, Save the Children fournit de l’argent liquide aux familles les plus vulnérables, mais il en faut bien plus.
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