Dans son rapport d’investigation au titre du premier trimestre 2018, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) à Madagascar a annoncé l’arrestation et le placement en détention provisoire d’un ancien ministre.
Au total, 53 enquêtes ont été ouvertes par le BIANCO dans le cadre d’affaires de corruption dans la Grande Ile. Dans son rapport d’investigation au titre du premier trimestre 2018, ce bureau anti-corruption a alors indiqué que 7 ministres ont été auditionnés. Depuis le début de l’année, plusieurs affaires de corruption ont été révélées au grand jour. De hautes personnalités malgaches y étaient impliquées, dont des membres du gouvernement. "Nous nous sommes basés sur la qualité de ces personnes au moment des faits", a confié le directeur général du Bianco Jean-Louis Andriamifidy. "Même après avoir été mis de leur fonction, ces personnes ont toujours été classifiées membres du gouvernement", a-t-il ajouté sur le récit de L’Express de Madagascar.
Un ancien ministre a été arrêté et placé en détention provisoire, a écrit le Bianco dans son rapport. L’ancien Grand argentier est suspecté d’être mêlé dans une affaire de fonds alloué à la réhabilitation d’un bâtiment public. Six ministres ont également fait l’objet d’une audition à la suite de scandales révélés par les médias et sur les réseaux sociaux. L’ancien ministre de la Justice n’échappe pas à la procédure après avoir été saisi par le Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) et la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH). Plusieurs autres personnalités se trouvent également dans le collimateur du Bianco.
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Dans le cas de condamnation des auteurs de corruption, ils peuvent continuer à jouir des fruits de leurs actes. Cela est valable si la loi sur le recouvrement des avoirs illicites n’existe pas.