Pour éviter la propagation du coronavirus dans les milieux carcéraux pour enfants à Madagascar, l’Unicef requiert la mise en libération des jeunes détenus.
Dans un communiqué datant du 13 avril dernier, la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore, a tiré la sonnette d’alarme quant à un risque accru de contamination au coronavirus dans les centres de détention pour enfants. Elle a évoqué la situation carcérale de ces enfants dans différents pays, dont Madagascar.
Selon les données chiffrées du ministère malgache de la Justice, publiées fin décembre 2019, près de 1 052 enfants malgaches sont placés en détention. Les prisons dans le pays, dont celles réservées aux enfants, souffrent de surpopulation.
Les conditions de détentions dans les prisons malgaches, que ce soit au niveau de l’infrastructure, de l’hygiène et de l’alimentation sont déplorables. D’où la requête de l’Unicef de libérer les enfants détenus à titre de prévention face à la crise sanitaire en lien avec le coronavirus. Clairement, l’organisation souhaite une mise en liberté des jeunes détenus pour "éviter des risques de propagation des maladies en général et du coronavirus en particulier", rapporte Midi Madagascar.
Henrietta Fore a tenu à rappeler que "les droits des enfants à la protection, à la sécurité et au bien-être doivent être protégés en toutes circonstances, y compris - et surtout – durant les crises telles que celle que nous traversons aujourd’hui". Selon elle, la meilleure manière de "protéger les droits des enfants détenus durant une dangereuse pandémie" est d’assurer leur libération "en toute sécurité".
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