Madagascar a sélectionné ses élites afin de mener à bien les négociations sur l’avenir des "îles malgaches".
La première réunion de la commission mixte sur les îles Eparses se tiendra ce lundi 18 novembre à la résidence de l’ancien Premier ministre, Rainilaiarivony. Ce lieu a été choisi, puisque ce fut au sein de ce palais qu’avait été signée la déclaration du retour à l’indépendance de Madagascar, précise l’Express de Madagascar.
Mercredi 13 novembre, les noms de ceux qui participeront aux négociations ont été annoncés lors du Conseil des ministres. Le Premier ministre Christian Ntsay, lui-même, conduira l’équipe malgache. Il sera accompagné de quatre autres personnalités, dont le professeur Raymond Ranjeva, juriste et ex-vice-président de la Cour Internationale de Justice. En 1979, ce président de l’Académie malgache a mené une équipe pour la rétrocession des îles Eparses devant l’Organisation des Nations-Unies (ONU). Le docteur Djacoba Liva Tehindrazanarivelo, expert en droit international, et deux fleurons de la marine nationale (le vice-amiral Louis Antoine de Pädoue Ranaivoseheno et le capitaine de vaisseau Jean Edmond Randrianantenaina) feront également partie de cette équipe de choc.
Jean Edmond Randrianantenaina a déjà travaillé en tant que directeur du Centre régional de fusion d’informations maritimes. Cet organe est en charge de la surveillance de la circulation maritime dans la zone Sud de l’océan Indien.
Lors de la première réunion de la commission mixte, ces cinq personnalités vont défendre l’intérêt de la Grande île, celui de revendiquer "la rétrocession" des îles Eparses. "Le temps est venu de démontrer une unité nationale, car la rétrocession des îles malgaches de l’océan Indien est un devoir commun", faisait entendre le communiqué de presse du Conseil des ministres. Pour sa part, le débat juridique sur les "îles malgaches" est clos, selon le professeur Ranjeva dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique.
L’ONU a demandé à la France, dans sa résolution de 1979, de négocier avec les autorités malgaches pour réintégrer ces îles, séparées auparavant de Madagascar. "Il faut faire appliquer cette résolution", expliquent les élites malgaches.
Quant à la France, elle table sur la cogestion, notamment pour protéger la biodiversité. Le président de la République française a de nouveau réitéré sa position le 23 octobre, lors de sa visite sur les îles Glorieuses. La France et Madagascar se sont convenus de trancher sur le sujet avant le 26 juin prochain.
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