Illustration - Felipe Dana/AP/SIPA
Cette maladie transmise par les moustiques suscite une attention particulière à Madagascar. Même si aucun cas n’a été détecté sur le territoire malgache à ce jour, les autorités sanitaires se montrent prudentes.
Un spécialiste des maladies infectieuses a insisté sur l’importance de surveiller les voyageurs en provenance des îles voisines présentant de la fièvre.
Le chikungunya se transmet par la piqûre de moustiques infectés, principalement des espèces Aedes. Lorsqu’un moustique sain pique une personne porteuse du virus, il l’ingère et peut ensuite le transmettre à d’autres personnes lors de piqûres ultérieures, comme l’explique l’Institut Pasteur. À La Réunion, l’Agence régionale de santé a signalé une expansion "généralisée" de la maladie. L’ARS a répertorié 6 000 nouveaux cas entre le 17 et le 26 mars, portant le total à plus de 20 000 cas depuis août 2024. Toutefois, des vols réguliers reliant Saint-Denis à Antananarivo, Nosy Be et d’autres régions de Madagascar maintiennent un flux de passagers entre les deux îles.
Le directeur général de la Médecine préventive auprès du ministère de la Santé publique de Madagascar, le Dr Laliharisoa Raharimamonjy, assure qu’"aucun cas de chikungunya n’est détecté à Madagascar, pour le moment". Les autorités ministérielles affirment être préparées à une possible introduction de la maladie sur le territoire national.
Le ministère dispose de centres de santé pour la surveillance des fièvres et du Laboratoire d’Analyses Médicales Malagasy (LA2M) pour les analyses.
L’ARS La Réunion a également communiqué une augmentation des hospitalisations, notamment chez les nourrissons (y compris les nouveau-nés), les femmes enceintes et les personnes âgées de plus de 65 ans. Ces populations sont plus susceptibles de développer des formes sévères de la maladie. Le chikungunya se manifeste par une fièvre brutale et des douleurs articulaires souvent intenses et invalidantes, pouvant persister plusieurs semaines, voire des mois. D’autres symptômes peuvent inclure des douleurs musculaires, des maux de tête, des nausées, une fatigue et des éruptions cutanées, selon l’OMS. Le Dr Raharimamonjy relève la nécessité de la lutte antivectorielle, particulièrement l’hygiène, l’assainissement et l’élimination des eaux stagnantes.
Source : Lexpress.mg