Selon la dernière classification de la Banque mondiale, basée sur les revenus de chaque pays, Madagascar reste toujours parmi les nations les plus vulnérables.
D’après les renseignements sortis par la Banque mondiale, plus de 80% des nations ont constaté un net progrès de leur Revenu National Brut (RNB) par habitant en comparaison avant la période qui a précédé le COVID.
Pour Madagascar, la situation ne bouge pas. Aucune amélioration de son RNB n’a été observée. Pour la classification des pays à faibles revenus pour l’exercice 2024, la Grande île se situe encore parmi les nations ayant les rémunérations les plus basses.Il est important de noter que « la classification des pays a évolué depuis les années 1980 ». Selon les informations relayées via le communiqué de l’institution financière internationale : « en 1987, 30% des pays étaient classés dans la catégorie des économies à faible revenu, contre 12% seulement en 2022 ».
Dans le document officiel, la Banque mondiale souligne que « la proportion de pays à faible revenu est ainsi passée de 74 à 46% pour l’Afrique subsaharienne, de 26 à 3% pour l’Asie de l’Est-Pacifique, et de 100 à 13% en Asie du Sud ». Le Revenu National Brut de Madagascar ne s’est pas amélioré alors que la Guinée et la Zambie sont montées en grade. « Toutes les deux passées de la catégorie des pays à faible revenu à celle des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure », précise la Banque mondiale.
Afrobarometer a consacré une note spéciale le 27 juin 2023 au cas de Madagascar. Voici les renseignements partagés par la dépêche : « La majorité des Malgaches disent avoir régulièrement manqué de revenus en espèces (78%) au cours des 12 derniers mois, et beaucoup affirment avoir couramment manqué de nourriture (34%), d’eau potable (32%), de soins médicaux (28%) et de combustible pour la cuisson (17%) ».
En quoi consiste exactement la classification de la Banque Mondiale ? Ces données établissent le degré d’évolution des pays grâce à « l’estimation du Revenu National Brut (RNB) par habitant selon la méthode de l’Atlas, qui est un indicateur couramment utilisé et largement disponible de la capacité économique actuelle ». Certains pays affichent une amélioration au fil des années. La Zambie et la Guinée peuvent en témoigner. « L’instabilité politique et les ruptures d’approvisionnement dans l’agriculture » n’a pas été un frein pour la nation Guinéenne pour sortir de la catégorie des pays à faibles revenus. La Zambie notifie une croissance économique de 4,7% en 2022 accompagnée d’une inflation de 8,6%. Ces pourcentages résultent sur une augmentation de 17,7% du revenu national brut et le revenu national brut par habitant monte jusqu’à 13,6%.